La situation économique de l'Irlande, entre croissance et récession

L’histoire de l’Irlande est marquée par la famine, l’émigration et la pauvreté. Cependant, l’Irlande a connu une période de croissance au début des années 1990 surnommée les années du « Tigre celtique ». Durant la période du « Tigre celtique », l'Irlande, qui était autrefois l'un des pays les plus pauvres d'Europe, est devenue l'un des plus riches. Après plusieurs gouvernements faibles et composés de politiciens corrompus, le pays s'est rapidement transformé en une des nations les plus riches d'Europe.

A partir de 2001, l’Irlande a connu une rupture de la croissance économique.

Les causes majeures de ce ralentissement inattendu de l'économie irlandaise ont été :

• Une chute importante de l'investissement dans l'industrie des Technologies de l’Information et de la Communication au niveau mondial et du krach boursier en résultant.
• Les attaques terroristes du 11 septembre 2001, qui ont eu un impact sur le secteur du tourisme irlandais (et le secteur de l'agriculture), éloignant touristes américains et anglais dont l'industrie irlandaise du tourisme dépendait.
• La hausse de la valeur de l'Euro, qui a frappé les exportations vers les pays hors zone euro – particulièrement vers les États-Unis et la Grande-Bretagne.

Cependant, le ralentissement ne fut pas une récession, ce fut plutôt un taux moins élevé dans l'expansion de l'économie irlandaise. Le marché du travail irlandais, stimulé par une économie prospère, a maintenu pendant l'année 2006 la dynamique initiée en 2005. Une forte poussée à la création d'emplois a été soutenue par la croissance rapide des secteurs non commerciaux (notamment le bâtiment et les services non marchands).

Cette période de rupture a été visible de 2001 à 2007. La forte croissance de l'économie irlandaise durant les années 1995-2007 était due à un faible impôt sur les bénéfices et les faibles taux d'intérêts pratiqués par la Banque Centrale Européenne. Cela a provoqué une expansion du crédit et, à terme, la bulle immobilière irlandaise a explosé en 2007. Les banques irlandaises, déjà très exposées au marché immobilier irlandais, ont été fortement affectées en septembre 2008 par les débuts de la crise financière mondiale de 2007 à 2010.

Le gouvernement irlandais a officiellement annoncé l’entrée du pays dans la récession en septembre 2008. Le taux de chômage augmenta sensiblement les mois suivants. Selon le Central Statistics Office, l’Irlande fut le premier pays de la zone euro à connaître une récession. Le déficit public s'est accru, de nombreuses entreprises ont fait faillite, et le chômage est parti à la hausse. De nombreux travailleurs immigrés ont quitté le pays.

Le pays, fragilisé par la crise dans la zone euro, est retourné en récession fin 2011 après une contraction de son économie de 0,2% au dernier trimestre 2010.

En Avril 2012, la République d'Irlande comptait 430.001 chômeurs, chiffre qui comprend les travailleurs à temps partiel et précaires qui ont droit à une indemnisation. Le taux reste stable par rapport aux 14,3% déjà enregistrés en mars 2012, selon l'Office central des statistiques (CSO) irlandais.

Selon des données publiées par l'office européen des statistiques Eurostat en 2012, 17,36 millions de personnes étaient au chômage en mars 2012 dans la zone euro. Le taux de chômage y a ainsi atteint 10,9%, son plus haut niveau depuis la création de l'Union monétaire.

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Le marché de l'emploi en Irlande

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Il est difficile de trouver du travail en Irlande suite à cette crise économique. Le taux de chômage pousse les Irlandais à recruter d’autres Irlandais. Les stages sont donc accessibles pour les étrangers mais les emplois sont difficiles d’accès. Cependant certains secteurs recrutent. Parmi eux :

• Informatique et nouvelles technologies de l'information
• Télécommunications
• Produits médicaux
• Biotechnologie
• Agroalimentaire
• Matériaux de construction
• Hôtellerie, métiers du vin et de la table
• Bâtiment et travaux publics

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L’Irlande est aussi le pays des « Call Centers ».

Depuis une dizaine d’années, l’Irlande est réputée pour accueillir de grands centres d’appels, plates- formes téléphoniques hébergées ou externalisées par des entreprises chargées d’assister les utilisateurs dans le service après-vente, le support technique... Ce sont surtout des entreprises américaines qui se sont installées en Irlande pour pénétrer ou développer le marché européen, à cause des faibles coûts d’imposition, de la langue et des rapports historiques entre les deux pays notamment (de nombreux Américains étant des descendants d’Irlandais).Malgré la concurrence des pays africains ou asiatiques et quelques craintes dues à la crise économique américaine, ces centres d’appels continuent d’embaucher de nombreux candidats étrangers, notamment des Français et des Belges.

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Cependant, l’Irlande se concentre de plus en plus sur la qualification des employés. Le travail est accessible pour des candidats hautement qualifiés en termes d’études. L’expérience professionnelle n’est donc pas prise en compte dans certains cas. Seul le niveau d’étude, de langue ainsi que le nombre de diplômes compte ce qui peut expliquer le fort taux de chômage. Les moins qualifiés sont privés de poste et n’ont d’autre moyen que de se retrouver au chômage.